Les quatre premiers principes faisant partie du premier article sur le sujet que vous trouverez ici, voici la suite, avec les cinq derniers principes !
5. CONCENTRATION & CONSCIENCE :
Avez-vous regardé un troupeau brouter dans une prairie diversifiée ? Il y a un hongre qui croque des têtes de pissenlit, une jument qui broute des jeunes pouces, un poulain qui grignote l’écorce d’un arbre…ils savent tous exactement quoi et quand manger. C’est naturel, instinctif.
Se concentrer sur son repas, être conscient de notre alimentation…tout cela favorise notre digestion ! Sur ce point, les animaux sont bien plus dans le moment présent que nous. Pourtant, encore faut-il pouvoir leur offrir des conditions de vie qui leur permettent de choisir et de s’alimenter en pleine conscience : de la diversité végétale ainsi qu’un climat calme et serein.
6. L’ETAT D’ESPRIT :
Que penser de ces écuries que nous connaissons tous, ou à l’heure du repas, les chevaux ont les oreilles couchées, deviennent agressifs, tapent dans les portes et essaient de mordre tout ce qui passe devant eux ?
Pour les chinois, l’atmosphère dans laquelle sont pris les repas est primordiale. Le calme et la bonne humeur garantissent une belle digestion. Au contraire trop d’émotions, de la colère et de l’énervement, seront la source, à long terme, de beaucoup de problèmes de santé !
Bizarrement, c’est aussi dans le genre d’écuries cité plus haut que l’on rencontre des chevaux ayant des problèmes digestifs, les tics, des crottins étalés sur les murs, des diarrhées et ou les coliques sont banalisées et considérées comme des affections « courantes » du cheval…drôle de coïncidence non ?
7. L’AUTOMASSAGE :
Eh oui, il est important de se masser l‘abdomen régulièrement après avoir mangé ! Cela favorise la digestion et limite la fatigue…
Un cheval qui aime se rouler, se gratter et s’étirer, c’est bon signe !
Si vous le voyez manger, profitez-en pour poser vos mains sur son ventre et le masser dans le sens des aiguilles d'une montre, doucement, avec amour...c'est un autre type de caresse qui lui fera beaucoup de bien.
8. LA MARCHE :
Surprise ! Il est déconseillé d’avoir une grosse activité physique après un repas, cependant, une bonne digestion est synonyme de marche ! Un animal, tout comme un humain, doit donc se mettre en mouvement pour bien digérer… C’est d’autant plus vrai avec un animal comme le cheval, dont l’alimentation s’est toujours faite par le mouvement, et dont le mouvement est primordial pour trouver de quoi manger.
Comme dit le docteur Eric Ancelet : « Pour un herbivore, manger est indissociable de marcher. Etre cheval, c’est avant tout cela : marcher et manger, marcher pour manger. »
Dans notre société ou les chevaux sont souvent confinés dans des espaces clos, sans possibilité de mouvement, cela peut faire un choc.
9. LE PLAISIR :
Il n’y a pas de bonne alimentation sans plaisir. C’est pourquoi un cheval en liberté va choisir ce qu’il a envie de manger, et quand il n’en veux plus.
Dans mes suivis en phytothérapie ou aromathérapie, il est primordial de choisir le plus souvent possible des compléments qui résonnent avec le cheval, qui lui plaisent et qui lui donnent envie. La nature est bien faite et il existe beaucoup de plantes capables de soigner la même pathologie, le tout est de bien cibler. Parfois, ce n’est pas possible, les plantes qui plaisent sont trop chères, viennent de trop loin (privilégions quand même le local, au nom de l’écologie !) ou ne sont tout simplement pas aussi adaptées que celle qui plait moins. Cependant, faire confiance à son cheval quand ce dernier décide de manger, ou au contraire de rechigner sa portion, peut donner des indications précieuses sur son état. Dans tous les cas, donner une alimentation qui plait sera toujours plus efficace que quelque chose qui répugne.
POUR CONCLURE :
Comme vous avez pu le découvrir tout au long de ces deux articles sur Les 9 principes du savoir manger, la diététiques chinoise est une médecine qui se base sur des observations simples et résume les besoins fondamentaux de tous es êtres vivants.
Pour faire un petit résumé, un cheval en pleine santé doit :
- Faire preuve de modération quand il mange, ça veut dire ne pas le suralimenter ni le sous-alimenter.
- Prendre le temps de bien mastiquer. Cela n’est possible que si il a une alimentation en quantité suffisante et que ses conditions de vie sont adaptées (pas d’ennui ou de stress) ! Si il n’a pas assez à manger et qu’il à faim, ce n’est pas étonnant qu’il engloutisse tout d’un coup.
- Il ne doit pas tout le temps avoir faim, il doit avoir un sentiment de satiété qui fonctionne et arrêter de s’alimenter quand il n’a plus envie de manger. Pour cela, il est donc primordial de lui fournir un apport en fibres (foin, paille, herbe) de qualité et en quantité suffisante pour qu’il puisse s’arrêter de lui même, et pas uniquement quand il n’y en a plus.
- Il doit manger de manière régulière, car rappelons qu’il passe normalement 15 heures par jour en moyenne à s’alimenter.
- Il devrait avoir des conditions de vie sereines qui lui permettent de s’alimenter en pleine conscience.
- Pour recouper le point d’avant, il est primordial que son état d’esprit soit serein quand il s’alimente. Un troupeau stable, pas d’ennui ni de stress, de l’espace pour se déplacer ainsi qu’une alimentation en quantité et qualité suffisante sont des points clé.
- Afin de favoriser l’automassage, il faut lui offrir assez de place pour qu’il puisse se rouler en toute sécurité.
- La marche étant primordiale, il devrait à tout moment avoir accès à un espace suffisamment grand pour pouvoir marcher à sa guise
- Le plaisir étant important, trouvez-lui une alimentation saine et adaptée. Si il n’aime pas une partie quotidienne de son alimentation mais qu’il serait possible de la modifier (CMV, drainage, cure, etc), changez-la !
Sur ce, plus d’excuse pour avoir des bonne alimentation dans tous les sens du terme !
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